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Circaète Jean-Le-Blanc en plein vol

27 Octobre 2013 , Rédigé par Gite l'oustal de saint juéry Publié dans #GORGES DU TARN ET DE LA JONTE

Sa taille, sa silhouette, son allure générale le font confondre par les débutants avec une buse variable ou une bondrée apivore. Ce problème d'identification ne résiste pas à un examen plus minutieux. Son plumage est brun uniforme par dessus contrastant avec les parties inférieures qui sont blanches et délicatement mouchetées de brun. Sa tête large et plus sombre apparaît comme disproportionnée par rapport au reste du corps. Son envergure importante lui confère une silhouette massive en vol, reconnaissable entre toutes. Sa tête un peu semblable à celle d'un strigidé et ses iris jaunes sont très caractéristiques. 
La femelle est un peu plus grande que le mâle. Les 
immaturesressemblent aux adultes, mais ils sont plus pâles, avec la nuque plusCircaète Jean-le-Blancblanche. La gorge et la poitrine sont brun-roux clair. Le reste des parties inférieures est blanc, légèrement teinté de brun. Les yeux sont jaunes très brillants. La cire et les pattes sont gris pâle. 

Chant : Le circaète Jean-le-Blanc est plutôt silencieux en dehors de la période de reproduction. Parfois, lorsqu'il plane près du nid, il lance un cri semblable à celui d'une 
buse variable (Buteo buteo), mais moins âpre et plus musical "pieuu-pieuu". 
Son cri d'alarme, en revanche, est âpre et répété. Il garde ses cris flutés pour la 
parade nuptiale

Habitat : Il fréquente les zones semi-désertiques, les sols couverts de broussailles alternant avec les pierrailles, les paysages de garrigue et de maquis. Mais il peut aussi vivre en moyenne montagne ou dans les milieux de 
bocage très ouvert, tout dépend de la richesse du milieu en serpents qui demeure le paramètre essentiel qui conditionne sa présence. 

Comportements : Le circaète Jean-le-Blanc vole à une altitude d'une trentaine de mètres lorsqu'il chasse. On peut cependant le voir s'élancer en piqué depuis une hauteur plus importante (jusqu'à 400 mètres) sur une proie. Ce qui laisse supposer qu'il possède une vue perçante. 
Le 
Circaète Jean-le-Blanccircaète Jean-le-Blanc se nourrit essentiellement de couleuvres. Si elles sont petites, il les capture vivantes et les emporte jusqu'à un perchoir où il les dévore. Si au contraire, la couleuvre est grande, il la tue au sol avec de violents coups de bec, avant de l'emporter. Les reptiles sont saisis à la nuque et tués. 
Le circaète Jean-le-Blanc est bien protégé par des 
plumes épaisses sur les cuisses et des écailles au niveau des tarses, mais il n'est pas immunisé contre le venin des vipères. C'est un rapace très vif. 
La saison de reproduction voit revenir les mêmes couples aux mêmes endroits, ou un seul si l'autre adulte a péri pendant l'hiver. En principe, le même nid est reconstruit peu de temps après leur arrivée. 
Les vols nuptiaux ne 
Circaète Jean-le-Blancprésentent pas de particularités par rapport aux vols habituels. Les mâles planent comme d'habitude. On peut quand même voir des séries de vols ondulants, avec des montées et des descentes répétées. En revanche, le mâle peut apporter des proies à la femelle qui prépare le nid, et il lui donne à manger, tandis qu'ils émettent ensemble de courts sifflements. 

Vol : Capable de vol stationnaire appelé également vol du 
saint-esprit, le circaète Jean-le-Blanc a un vol puissant et majestueux, planant au-dessus Circaète Jean-le-Blancdes montagnes ou le long des collines, en laissant fréquemment pendre ses pattes, et baissant la tête pour regarder au sol et chercher quelque proie. 

Nidification : Le nid du circaète Jean-le-Blanc est relativement léger et petit, comparé à la taille du 
rapace. Il est fait de rameaux de bois de l'épaisseur d'un crayon. L'intérieur de la coupe est tapissé de feuilles vertes ou d'aiguilles de pins. 
Ces petits nids sont presque invisibles du sol, tant ils sont soigneusement cachés au sommet d'un arbre, dans un bosquet ou un petit bois, orientés sud, sud-ouest et à l'abri du vent. Leur hauteur varie de 6 à 30 mètres. 
Circaète Jean-le-Blanc
La femelle dépose un seul oeuf assez grand, blanc uni. L'incubation dure environ 45 jours, assurée par la femelle nourrie par le mâle. Celui-ci reste à proximité du nid quand il ne chasse pas. 
La femelle couve le poussin constamment si le temps est pluvieux, pendant les trois premières semaines. Elle le nourrit avec les proies apportées par le mâle, en déchirant de petits morceaux qu'elle lui donne au 
bec
A deux mois, avec d'énormes efforts, il est capable d'avaler de grandes couleuvres. Pendant un mois et demi, la femelle dort avec le jeune dans le nid, pour le protéger de la pluie et
Circaète Jean-le-Blancdu soleil. Ensuite, elle chasse fréquemment avec le mâle, et les deux adultes dorment dans un arbre voisin. 
Le jeune abandonne le nid à l'âge de 68 à 70 jours. Pendant toute la période de nidification, la femelle apporte souvent des rameaux verts au nid. 

Régime : Le circaète Jean-le-Blanc a un régime alimentaire exclusif. Il se nourrit de 
reptiles et plus particulièrement de serpents parmi lesquels ses proies préférées sont les grandes couleuvres (à collier ou d'Esculape). Une telle spécialisation est un phénomène assez rare chez les rapaces. Les serpents et les lézards sont avalés entiers si bien que l'on peut voir la queue du reptile dépasser du bec alors que l'oiseau est déjà en train de digérer la tête. 

Protection / Menaces : Dans les dernières années, le circaète Jean-le-Blanc a connu une diminution importante à la fois de ses effectifs et de son 
aire de répartition ; considéré comme une espèce rare. Les principales causes de cette régression sont la modification des pratiques agricoles et certains travaux d'aménagement du territoire. 

Sources :

  

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